Puisque j’ai décidé de changer de direction de contenu, je ne m’impliquerai plus en des discussions sur la IA. Je crois qu’on a fait le tour sur des questions éthiques ou juridiques en IA et qu’en dépit de maintes oppositions et questionnements sur sa compatibilité avec les régimes de droit d’auteur de ce monde, les modèles d’IA sont à présent devenus un outil intégré dans le travail de tous les jours, sans nécessairement avoir remplacé beaucoup d’humains.
Le temps est venu de nous intéresser de l’impact que les nouvelles technologies ont sur les systèmes biologiques et l’environnement en général.
Les thémes qui m’empêchent de dormir ces jours-ci sont forcément liés à la détérioration à vue d’oeil de la santé des humains et de l’environnement sur le territoire de l’Amérique du Nord, et plus précisément l’exploitation des usagers (leur transformation en forcenés du numérique) par les plateformes de Big Tech, la non-rémunération des usagers pour l’exploitation de leurs données, la redondance de contenu sur les médias sociaux qui a un impact clair sur l’environnement et le gaspillage d’électricité, les tournages en 4K, 60fps de contenu en ligne devenus la “norme”, ce qui n’est aucunement nécessaire dans la grande majorité des cas et même ridicule, en plus de générer des millions de téraoctets de contenu parasite qui a pour effet de gaspiller encore plus d’électricité, générer de la pollution et détruire la planète; le dommage cellulaire découlant de l’exposition des humains à la lumière bleue des écrans de nos appareils; les effets toxiques et cumulatifs des fréquences électromagnétiques provenant d’innombrables sources de radiation non-ionisante et/ou ionisante dans notre environnement; les nouvelles dépendances à la technologie… pour n’en nommer que quelques-uns.
Je comprends que les derniers 150 ans ont été marqués par l’industrialisation et la croissance effrénée, mais celles-ci ont clairement abouti à un échec total. Nous avons frappé un mur en tant qu’espèce. Notre modèle de “croissance à tout prix” est devenu contre-productif et n’a d’autre choix que de changer. L’organisme humain et la planète en arrachent et nos institutions s’écroulent. Donc, soit nous allons nous engager dans une ère de dé-industrialisation et d’élimination des valeurs capitalistes, afin de nous recentrer et examiner la pertinence d’assurer la survie de notre espèce, ou nous allons simplement crever telles autruches la tête dans le sable, ce qui reviendra au même pour la planète. Possiblement, nous allons assister à un mix de ces deux options. Dans tous les cas, il y aura une forme de rétrécissement et super-récession économique sur l’ensemble du continent jusqu’à ce que nous arrivons à une alternative au modèle de capitalisme insoutenable qui a marqué nos vies jusqu’à présent. La technologie peut devenir un allié de cette transformation ou (si elle continue d’être déployée selon le modèle existant elle sera plutôt) un accélérateur d’apocalypse.